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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 19:44

Comme vous le savez, en France,  nous sommes des millions de selectionneurs. Souvent nos avis, nos préférences, font que l'on a une vision et opinion différente du sélectionneur. 

Pour le match de Mercredi soir FRANCE - PAYS BAS,  je vous laisse libre de faire votre 11 de départ avec le choix de la tactique. 

 

La liste des 24 Bleus

Gardiens
Hugo Lloris (Tottenham), Steve Mandanda (OM), Stéphane Ruffier (Saint-Étienne).

Défenseurs
Mathieu Debuchy (Newcastle), Lucas Digne (PSG), Patrice Evra (Manchester United), Laurent Koscielny (Arsenal), Eliaquim Mangala (FC Porto), Bacary Sagna (Arsenal), Mamadou Sakho (Liverpool), Raphaël Varane (Real Madrid).

Milieux de terrain
Yohan Cabaye (PSG), Clément Grenier (Lyon), Blaise Matuidi (PSG), Rio Mavuba (Lille), Paul Pogba (Juventus), Moussa Sissoko (Newcastle).

Attaquants
Karim Benzema (Real Madrid), Olivier Giroud (Arsenal), Antoine Griezmann (Real Sociedad), Dimitri Payet (OM), Loïc Rémy (Newcastle), Franck Ribéry (Bayern Munich), Mathieu Valbuena (OM).

 

A votre équipe.

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 12:51




Voici le tableau des quarts de finale de la ligue des champions :


Olympique Lyonnais - Fcg Bordeaux.

Fc Bayern Munich - Manchester United.

Arsenal Fc - Fc Barcelone.

Inter Milan - CSKA Moscou.


Marseille et sa c1


Qu'en pensez vous ?



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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 16:43




Dimanche 28 février 2010 (à partir de 20h45), en direct du

club house :

le "Classico".







vs


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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 08:56



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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 11:46

La plus belle finale.





10 Juin 1989 Parc des Princes l'OM bat Monaco 4 à 3 (2 - 1)

Arbitre Mr Quiniou

44448 Spectateurs

BUTS : PAPIN (12', 22' et ,47'), ALLOFS (65') DIB (31', 72') AMOROS (88' s.p.)

OM : HUARD - THYS, FORSTER, LE ROUX, DI MECO - GERMAIN, SAUZEE, MEYRIEU (EYRAUD 46'), VERCRUYSSE (GASTIEN 69') - PAPIN, ALLOFS Entraineur GILI

MONACO : ETTORI, AMOROS, VALERY, SONOR, BATTISTON, POULAIN (KURBOS 68'), PETIT, PUEL (FOFANA 46'), DIB,WEAH, HODDLE Entraineur WENGER

Au terme d'un match spectaculaire (4-3), l'OM s'adjuge sa dixième Coupe de France et signe le deuxième doublé de son histoire.

 

PHOTOS
Après avoir battu Monaco à lui tout seul, JPP claque la bise à Mitterrand et ramène la coupe sur la Canebière.
 

1989 est la première année où la méthode Tapie produit enfin ses effets à l'OM. Sacrée championne de France, Marseille a connu une saison pourtant difficile. A la suite du limogeage de son coach après trois journées de championnat, Marseille est alors dix-septième, l'OM de Papin réussit une remontée spectaculaire pour devancer sur le fil le Paris SG.


Parvenu en finale contre le Monaco de Glen Hoddle, l'OM est donné favori. « JPP » justifie ce statut en marquant trois buts lors de la finale, se permettant même de rater un penalty. Monaco inscrit deux buts d'anthologie, par l'intermédiaire d'un joueur pourtant né à Marseille, Marcel Dib. Le jeu est alerte, les occasions nombreuses et, bien que le résultat ait été moins indécis que ce que peut laisser supposer le score, Marseille menait en effet 4-1 à vingt minutes de la fin, le football français s'est offert une finale digne des plus belles pages de la Cup.


 

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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 20:31

Des rencontres pour l'éternité .....


Brésil - France (CM 1958).






France - Bresil (CM 1986).





France - Brésil (CM 1998).




France - Bresil (CM 2006).


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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 12:28
Un grand cru.


Le 19 mars 1996,

Quart de finale retour

Coupe de l'UEFA 1995-1996.


Bordeaux

Huard, Toyes, Dogon, Friis-Hansen, Lizarazu (cap.), Lucas, Dutuel,(Grenet 62'), Zidane, Witschge, Tholo (Fernandez 86'), Dugarry. Entraîneur : Rohr.
Milan AC

Ielpo, Panucci, Costacurta, Baresi (cap.), Maldini, Desailly, Vieira (Locatelli 71'), Eranio (Albertini 24'), Donadoni, R. Baggio (Di Canio 46'), Weah. Entraîneur : Capello.


Buts : Tholo (14ème), Dugarry (64ème et 70ème).


La saison commence tôt pour les Girondins avec la coupe Intertoto débutant le 1er juillet. Les Girondins vont alors franchir tous les paliers un par un de l'Intertoto puis de la coupe UEFA. Les milanais s'étant imposés chez eux sur la pelouse de Stadio San Siro lors du match aller sur le score de 2 à 0, sont largement favoris pour la qualification en demi-finale.

De plus, au niveau national, les Girondins sont bien mal en point frisant les dernières places du championnat et ayant changé d'entraîneur : Slavoljub Muslin ayant été remplacé par Gernot Rohr.



En quarts de finale, les Milanais s'étaient imposés chez eux sur la pelouse de Stadio San Siro lors du match aller sur le score de 2 à 0. Largement favoris pour la qualification en demi-finale, avec notamment un but sur coup-franc de Roberto Baggio à l’aller, les Italiens vont déchanter. A l’époque, au niveau national, les Girondins sont mal en point frisant les dernières places du championnat. Ceci avait causé un changement d'entraîneur : Slavoljub Muslin ayant été remplacé par Gernot Rohr.


L’ambiance lors de la rencontre est électrique, le public poussant des joueurs, qui n’ont rien à perdre. À la quatorzième minute, suite à une transversale de Witschge, Lizarazu, capitaine des Girondins récupère le ballon, efface Costacurta pour offrir le premier but à Tholot seul au deuxième poteau, Bordeaux mène (1-0). La seconde mi-temps commence sur le même rythme que la fin de la première avec une domination qui semble bordelaise. À la 64e minute, suite à une faute sur le côté gauche du but milanais, un coup-franc est donné pour les Girondins. Zinedine Zidane le tire rentrant mais le dos de l'arbitre Monsieur Cakar renvoie le ballon au second poteau. Dugarry reprend la balle pour le 2 à 0. Six minutes plus tard, Zidane remonte le ballon et offre un caviar deux temps à Dugarry qui attend que la balle le dépasse pour inscrire le troisième but des Girondins d’une frappe soudaine, but de la qualification et de la victoire bordelaise. Le stade du Parc Lescure est alors en fusion !


Malgré des tentatives de Weah, dont une frappe en fin du match lors d’une mésentente de la défense bordelaise, Milan s’incline lourdement. Il ne semblait rien pouvoir arriver à Bordeaux. Ce jour là, le Milan AC a essuyé sa première défaite européenne par 3 buts d'écart depuis 1978 (contre Manchester City).


Deux mois plus tard, les Girondins s'inclineront en finale contre le Bayern de Munich. A cette époque, la finale se jouait lors de 2 confrontations (aller-retour). Lors du premier rendez-vous, Bordeaux s’etait incliné à l'Olympiastadion (2-0) où Thomas Helmer et Mehmet Scholl marquaient pour l'équipe de Franz Beckenbauer. A noter, les absences de Christophe Dugarry et Zinedine Zidane à l’aller, qui ont été un handicap certain pour les Aquitains. Il n’y aura pas de surprise lors de du match retour, les Allemands prenant le dessus (3-1).

 

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 18:13

Paris SG - Real de Madrid (4-1)


18 Mars 1993


Quart de Finale retour de la Coupe de l'U.E.F.A. 1993

Paris SG : Lama - Sassus (Germain 77), Kombouaré, Ricardo, Colleter - Le Guen, Guérin, Valdo - Simba (Bravo 72), Weah, Ginola

Réal Madrid : Buyo - Nando, Ramis, Ricardo Rocha, Lasa, Hierro - Luis Enrique (Alfonso 80), Prosinecki, Michel - Butragueno (Villaroya 63), Zamorano

Buts : Weah 33, Ginola 81, Valdo 89, Kombouaré 96 pour le PSG; Zamorano 91 pour le Real
Arbitre : M.Puhl (Hongrie)

Affluence : 46 000

Avertissements : Sassus (60ème) pour le PSG ; Villaroya (69) pour le Real



Après avoir éliminé les grecs du PAOK Salonique, les italiens de Naples et les belges d'Anderlecht, le Paris Saint Germain poursuit son parcours et connaît son premier choc dans cette Coupe de l'U.E.F.A 1992/93. Le grand Real de Madrid, leader de Liga espagnole vient affronter les hommes de la capitale.

Au match aller, le Real remporte un franc succès (3-1) en venant à bout d'une équipe parisienne pétrifiée dans un Stade Santiago Bernabeu trop grand pour elle.

Le match retour s'annonce "chaud-bouillant" dans un Parc des Princes en ébullition.

Dès la 33ème minute, ce sont les locaux qui ouvrent la marque.
Georges Weah reprend victorieusement de la tête un corner de Valdo. 1-0. La machine est en route !

Jusqu'à la pause, les espagnols vont contenir les mutliples assauts parisiens, préservant le score. Mais le PSG semble croire à l'exploit.


81ème minute, le PSG n'y croit plus, le Real tient bon. A moins de 10 minutes de la fin du match, Celui-qui sera surnommé "El Magnifico" par la presse ibérique à la fin du match, David Ginola double la mise concluant ainsi une action rondement menée par Valdo, Weah puis Bravo qui remise de la tête. Sa frappe ne laisse aucune chance à Buyo le gardien madrilène. (2-0)

Il reste quelques minutes aux hommes de la capitale pour inscire ce 3ème but synonyme de qualification. Ce sera chose faite à la 89ème minute lorsque
Valdo crochète un défenseur madrilène et ajuste Buyo. (3-0)

92ème minute, coup de théâtre. Alors qu'on pensait la qualification acquise, que le Parc chantait, le Real réduit la marque par Ivan Zamorano sur un coup franc excentré. La qualification est remise en cause par ce but qui permet aux espagnols d'accrocher la prolongation. Enorme désillusion des parisiens que d'encaisser ce but alors que le temps réglementaire était dépassé.

96ème minute. Monsieur Puhl l'arbitre du match ne semble pas vouloir siffler. Il laisse une ultime action aux parisiens après le but assassin du chilien Zamorano. Le PSG obtient un coup franc à 25 mètres des buts du Real. C'est le coup-franc de la dernière chance avant les prolongations. Le brésilien
Valdo s'en charge et trouve la tête d'Antoine Kombouaré qui trompe Buyo d'un coup de boule exceptionnel. Celui qui sera surnommé "Casque d'or" vient de donner la qualification au PSG et permet de poursuivre l'aventure en demi-finale.

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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 10:36

Le "Vieux Lion" rugit à travers les âges.


« La vieillesse, c’est quand on commence à dire : Jamais je ne me suis senti aussi jeune. » Cette maxime de Jules Renard colle à la peau de Roger Milla. Le buteur camerounais, figure emblématique du football africain, a véritablement explosé au niveau international aux portes de la quarantaine.Ce fin technicien, doté d’une vista remarquable, a littéralement porté son équipe en quart de finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Italie 1990, à 38 ans. Avant de marquer encore quatre ans plus tard, aux Etats-Unis. Retour sur les rugissements du vieux « Lion Indomptable ».

Les multiples déménagements occasionnés par les mutations de son cheminot de père n’altèrent en rien son amour pour le ballon rond. Pieds nus, le jeune Milla participe à tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à un tournoi. Il est rapidement surnommé « Pelé » par ses camarades de jeu. Y arriver... lentement mais sûrement.


A treize ans, il s’acquitte de sa première licence à l’Eclair de Douala. Sa technique et son sens du but font déjà merveille. Il lui faut attendre encore cinq ans avant de découvrir le championnat national avec le Léopard de Douala. Un titre de champion du Cameroun et une demi-finale de Coupe d’Afrique des clubs champions plus tard, Milla pose ses valises au Tonnerre Club de Yaoundé. La sélection nationale ne tarde pas à l’accueillir.


Si sa carrière internationale débute sous les meilleurs auspices à l’image du Ballon d’or africain qu’il reçoit en 1976, son parcours en club est loin d’être aussi prestigieux. Fin dribleur et fougueux attaquant, Milla attend le contrat de sa vie. Celui-ci semble venir de France : Valenciennes lui propose un pont d’or pour l’époque et une villa. Espoirs déçus ! Il finit réserviste dans un minuscule studio avec 3000 francs par mois.


Milla prend alors la route du sud. Blessé ou sur le banc de l’AS Monaco, la Côte d’Azur est sans saveur. Départ pour Bastia où ses séjours impromptus au Cameroun lassent les dirigeants : « On m’a jugé sur les apparences... les grands clubs n’ont pas cru en moi » explique-t-il avec un soupçon de rancœur. Appelé à la rescousse de Saint-Etienne rétrogradé en deuxième division, Roger Milla retrouve le chemin du but : 22 buts en 31 rencontres. Son périple s’achève à Montpellier, club où il se sentira enfin bien. Il y intègrera même le staff technique après sa carrière professionnelle. Après avoir inscrit 152 buts en Championnat de France, il le quitte le 31 mai 1989.


Parallèlement à cette réussite mitigée en club, la sélection camerounaise assiste à l’éclosion du génie. Première sélection et premier but en juillet 1978. Les Camerounais décrochent leur billet pour la Coupe du Monde de la FIFA, Espagne 1982. Fait historique. Invaincus, les Africains sont néanmoins éliminés. Milla raccroche les crampons internationaux en 1987. Ses jubilés à Douala et Yaoundé rassemblent près de 100 000 spectateurs. Dès lors, la Coupe du Monde apparaît comme un lointain souvenir. Erreur. Le tranquille retraité de l’île de La Réunion est rappelé au chevet de son équipe par le président Camerounais. Milla reprend alors du service.


                                                   


Consacré sur le tard


Agé de 38 ans, il réalise sa plus belle performance de footballeur. Il crève les écrans du monde entier lors de Italie 90. Ses démarrages fulgurants, son dribble et sa vision du jeu font des merveilles. Le buteur devient sauveur. Le Lion inscrit quatre buts, chaque fois accompagnés d’une Makossa (danse) autour du poteau de corner, cérémonial qui a depuis fait le tour du monde. Ses deux réalisations en prolongation face à la Colombie propulsent le Cameroun en quarts de finale.


Du jamais vu pour un représentant du continent africain. Milla, qui a toujours milité pour la reconnaissance de son football, peut être fier : grâce aux bons résultats du Cameroun et de l’Egypte, la FIFA annonce au lendemain de l’édition italienne que désormais trois pays africains, au lieu de deux, seraient engagés en Coupe du Monde. Après un retour réussi en 1990, Milla est de nouveau convoqué pour Etats-Unis 94. Le Cameroun ne passe pas le premier tour. Le vétéran des Lions Indomptables marque tout de même un but contre la Russie. A 42 ans, il repousse les limites de la vieillesse et installe un nouveau record à son palmarès.


Roger Milla accumule les distinctions. Plus vieux buteur des Coupes du Monde de la FIFA, il est également le premier Africain à avoir disputé trois phases finales. Héros national au point de voir son nom recouvrir des milliers de bulletins de vote lors des élections locales, Milla refuse tout mandat. Ce meneur d’hommes regrette pourtant de n’avoir jamais pu diriger une sélection africaine « mais les ministres des sports restent persuadés que les entraîneurs étrangers obtiennent des résultats plus rapidement » constate-t-il amèrement.


Généreux et curieux, il consacre alors son temps à l’Afrique. Ambassadeur itinérant du Cameroun et de l’ONUSIDA, le globe trotter semble infatigable. Et ne lui demandez jamais son nombre de buts ou de sélections en équipe nationale : « Je ne sais pas. Cela ne m’a jamais intéressé. Seul le football comptait ». Et Milla le lui a bien rendu !




Palmarès international

  • 1982 Coupe du Monde de la FIFA, Espagne ; Premier tour
  • 1990 Coupe du Monde de la FIFA, Italie ; Quarts de finale
  • 1994 Coupe du Monde de la FIFA, Etats-Unis ; Premier tour
  • 1984 Coupe d’Afrique des Nations
  • 1984 Meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des Nations (4 buts)
  • 1986 Coupe d’Afrique des Nations ; Finale
  • 1986 Meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des Nations
  • 1988 Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations

Clubs

  • 1970 - 1973 Leopard Douala
  • 1974 - 1977 Tonnerre Yaoundé
  • 1977 - 1979 Valenciennes
  • 1979 - 1980 Monaco
  • 1980 - 1984 Bastia
  • 1984 - 1986 Saint-Etienne
  • 1986 - 1989 Montpellier

Palmarès en club

  • 1972 Champion du Cameroun (Leopard Douala)
  • 1974 Coupe du Cameroun (Tonnerre Yaoundé)
  • 1976 Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupes (Tonnerre Yaoundé)
  • 1976 Ballon d’Or africain
  • 1980 Coupe de France (Monaco)
  • 1981 Coupe de France (Bastia)
  • 1987 Champion de France de Division 2 (Montpellier)

 

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 14:43
Un rêve, une vie et des mains brisées par la terrible Securitate de Ceaucescu. Tout cela pour une Mercedes !



Ce soir là, le 7 mai 1986, dans la moiteur d'une nuit sévillane électrique, un homme toucha la grâce du bout de ses imposantes mains gantées. Lors de cette finale européenne de la Coupe d'Europe des clubs champions disputée entre le FC Barcelone et le Steaua Bucarest, Helmut Ducadam, gardien roumain au physique d'ours des Carpates, stoppa les quatre tirs au but catalans à la fin du temps réglementaire (0-0).

Fait unique dans les annales du football. Cet exploit retentissant, et toujours inégalé, permit aux joueurs de Bucarest de monter sur le toit de l'Europe et d'oublier, quelques secondes, la terrible dictature du clan Ceaucescu. Ducadam était devenu un dieu, un héros, un guide. Incompatible avec le culte de la personnalité façonné depuis des années par Ceaucescu et ses fils Valentin et Nicolae.


Ravi que ces maudits catalans aient été ainsi humiliés par des « paysans » venus des hautes plaines de la Transylvanie, le roi Juan Carlos en personne offrit une Mercedes 190 E à Ducadam, laquelle arriva trois mois plus tard à Bucarest. Nicolae Ceaucescu, amateur de belles voitures, s'en empara aussitôt, convoqua le gardien du Steaua et lui dit exactement ceci : « Je prends la Mercedes et je te donne, une petite Renault ». Malgré sa peur et son envie qui le poussaient à accepter la transaction, Helmut Ducadam refusa et argua que l'on ne pouvait pas refuser le cadeau d'un roi. Crime de lèse-majesté. Sa vie venait de basculer. Ses mains, ses doigts et ses poignets furent brisés à coups de crosse par l'impitoyable Securitate. Sa carrière venait de se terminer.



Quelques mois plus tard, avant une demi-finale de Coupe d'Europe des clubs champions opposant à Bucarest, le Steaua au club turc de Galatasaray, je devinais, dans les sombres couloirs du stade, une silhouette massive qui ne m'était pas inconnue. Helmut, le héros de Séville était là.


A l'abri des regards et d'un certain major Popescu qui me suivait pas à pas depuis mon arrivée sur le sol roumain. Je suis discrètement allé le voir, lui ai serré la main, ou ce qu'il en restait. Une masse informe, désarticulée, pendante, sans vie. Soudain, ce grand gaillard se mit à trembler, à animer de tics nerveux sa grande carcasse et à suer abondamment. Le fils Ceaucescu, le deuxième, Valentin, une coupe de champagne à la main, venait de croiser son regard et se hâtait, accompagné par ses gardes du corps bourreaux, en notre direction. Helmut, qui avait courageusement rassemblé ses trois mots d'anglais pour nous parler en nous montrant timidement un pin's de la Fédération française de rugby accroché au revers de son veston poussiéreux, se tétanisa et quitta les lieux, tête basse, dans un sourire embarrassé. Le plus grand gardien de but de l'histoire de la Roumanie, brisé à vie, retourna dans l'ombre, dans cette prison sans barreaux, celle de la solitude et de l'anonymat.


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